Dans cette famille, le père, à l’amour intrusif et ambivalent, se vante d’être prêt à se sacrifier pour ses enfants et s’impose comme leur guide, leur prêtre, leur banquier ou encore leur thérapeute. Pour demeurer l’épicentre familial, il ira jusqu’à tout brûler. Sur les ruines et la cendre, il les invite chacun à répondre à cette question : tout brûle, et après ?
Côme de Bellescize parvient à peindre un récit réaliste et contemporain autour de relations familiales animées par les mensonges, les jalousies, les tabous, les désirs refoulés. Est-ce la métaphore d’un monde qui accumule les dettes économiques et écologiques ? Qui brûle les ressources des générations futures pour ne pas avoir à modifier son mode de vie ?
Tout brûle, so what ? est traversé par des rapports humains rugueux, mais mis en scène avec beaucoup d’humour, de joie, d’énergie et une théâtralité aux décalages narratifs, poétiques, et jubilatoires.