• Spectacle
• Théâtre d’objets
• Art plastique et visuel
• Marionnettes

Au départ, il y a de grands panneaux de papier. Vierges. Comme une page blanche. Une comédienne/manipulatrice dessine une silhouette d’arbre. Son trait est doux, précis, à l’image du spectacle. Au fur et à mesure de l’histoire, jaillissent sur ces panneaux des roses, des ocres, des grenats, des orangés, des verts. Se sont toutes les couleurs et les ambiances des saisons.

Pour accompagner ce cycle, une très belle composition de cordes de luth, inspirée des 4 saisons de Vivaldi, rythme le geste des interprètes (il-elle sont deux). Les paysages se déploient ainsi sans jamais revenir en arrière. La contemplation de ce dessin prenant vie sous nos yeux est épatante. Et puis, il y a cette drôle de petite marionnette-chenille, qui se faufile partout. Elle saute dans l’herbe, sur la table, sur les feux d’une voiture. Elle a un air de cartoon. Il faut dire que la nature lui joue bien des tours. Mais elle tient bon. Elle mue. Et après ? Après, la chenille traverse l’été. Et après ? Après c’est l’automne, puis l’hiver. Et après ? Après l’hiver ? Ça recommence, peut-être. Après l’Hiver c’est une ode au temps qui passe. Sans nostalgie ni regret. C’est un voyage gracieux sur les chemins de la transformation.