Reflets des cinémas africains : Les Fantômes des Corniches | Photographies de Baudouin Mouanda
Exposition
Photo
Art
Evènement passé
Le plaidoyer photographique pour l’électrification de l’Afrique.
En république du Congo, le soleil ne décline pas. Il tombe. Dès qu’il disparaît, une nuit d’encre engloutit Brazzaville. En raison des incessantes coupures de courant, les jeunes étudiants dès la nuit tombée vont réviser leurs leçons à la lumière des lampadaires. Surnommés « les Fantômes des corniches », ils trouvent refuge dans ce qu’ils appellent «la grande bibliothèque à la belle étoile», munis de petites lampes, et y récitent leurs cours d’histoire ou de langue. La soif d’apprendre est la plus forte et pour s’instruire tous les moyens sont bons. C’est aussi une façon pour eux de trouver du calme, loin de leurs chez-eux, bruyants et exigus.
En souvenir du passé où il errait lui-même dans les rues pour réciter ses cours, Baudouin Mouanda a réalisé ces photographies pour montrer les circonstances dans lesquelles des jeunes Congolais ou Africains se frayent leur passage dans ce monde et croient en l’avenir. Car le manque d’électricité en Afrique empêche le continent de retenir sa jeunesse et la pousse à émigrer vers les «pays de Lumière».