Se connecter sur la diversité des cinémas d’Afrique par Michel Amarger, critique de cinéma.
La richesse des cinématographies africaines défie les difficultés économiques, les troubles politiques. Alors que le continent africain, depuis les indépendances des années 60, reste marqué par la colonisation et l’exploitation de ses ressources, les artistes résistent et engagent des films offensifs, dénonciateurs mais toujours en quête d’un langage cinématographique personnel.
On pourra mesurer la force visionnaire des pionniers (Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambety) et l’effervescence qui règne autour de Dakar. Tandis que le cinéma sud-africain est fortement structuré, que l’industrie de l’image s’impose au Nigeria, la création est plus rare mais très intense au cœur du continent. De l’est où émergent des auteurs malgré les conflits, au nord où le Maroc s’affirme comme un exemple, l’Afrique vibre au rythme du cinéma.
En retour les ondes africaines touchent l’Occident où les cinéastes trouvent parfois les moyens de s’émanciper pour produire (Mahamat-Saleh Haroun pour la fiction, Dieudo Hamadi pour le documentaire). Au delà de ces liens, les réalisateurs cultivent un regard documenté, critique et poétique sur leurs sociétés. Une approche à évaluer pour exalter les images africaines, et se laisser emporter…
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