Contant l’itinéraire d’une famille juive algéroise, un splendide théâtre d’ombres qui travaille les questions de l’exil et du souvenir.
Juin 1998 à Marseille, Babeth ferme son magasin de tissus. Le temps d’une nuit, elle se souvient d’Alger au milieu des années 50, de la boutique familiale et des après-midi à la plage, de la violence parfois qui envahit les rues de la Casbah. Dans ce monde de réminiscences, se dessine bientôt l’exil.
Né de la rencontre entre Nicole Ayach et Sarah Melloul, toutes deux issues de familles juives d’Algérie immigrées en France, ce projet se nourrit des magies du théâtre d’ombres tout en explorant la matière textile et la multiplicité des supports de projection. Superbe scénographie qui illustre, telle une fable, ces destins entraînés contre leur gré par la marche de l’Histoire.