La Mayenne au fond des yeux.
Un partenariat entre l'Institut national de l'audiovisuel, le Conseil Départemental de la Mayenne et le Pays de Château-Gontier. Dans le cadre du Presstival Info, la fresque multimédia dédiée à la mémoire mayennaise (projet qui s’adresse à tous les publics), a été dévoilée le mardi 9 novembre 2021 à l’Espace Saint-Fiacre de Château-Gontier sur Mayenne, en présence de Bruno Jeudy, rédacteur en chef de Paris Match, éditorialiste à BFMTV et chroniqueur dans l'émission "C dans l'air" de France 5.
Pourquoi avoir accepté d’être l’invité principal du Presstival Info ?
J’ai été touché par l’invitation de Jean-Marie Mulon, l’âme et la cheville ouvrière de ce festival. Je connais cet événement, formidable initiative qui offre à ce territoire une ouverture sur le reste du monde et inversement. Je suis venu il y a quelques années et j’ai débattu de la confrontation presse locale / presse nationale avec mon confrère et ami Thierry Dubillot qui m’a fait débuter dans la profession en 1988, justement en Mayenne. Par construction, je m’efforce d’accepter toutes les demandes venant de la Mayenne. C’est toujours un plaisir de revenir dans le département où je suis né il y a 58 ans.
Demeurez-vous attaché à Château-Gontier sur Mayenne ?
Oui. Je suis très attaché à cette ville même si je n’y ai pas vécu longtemps. Mes parents et mon frère habitent à Angers. Ma tante et mes cousins demeurent toujours à Château-Gontier sur Mayenne. Enfant, j’ai vécu à Ménil où mon père était boulanger. J’y suis revenu à la fin des années 80. Ma femme y était infirmière. Je me partageais à l’époque entre Château-Gontier et Paris. J’y conserve des amis, notamment mes anciens confrères du Haut-Anjou, Jean-Marie Mulon et Yannick Mahier.
Quelle est votre conception du métier de journaliste ?
Ma conception demeure celle que j’ai acquise dans la presse quotidienne régionale et au Parisien / Aujourd’hui-en-France, au début de ma carrière : le terrain, la rigueur des faits, le respect des personnes et du droit à l’information. Évidemment, le monde des médias est aujourd’hui bouleversé par la pression de l’immédiateté et l’irruption du tout-info. Notre métier se trouve en quelque sorte « challengé » par la concurrence des réseaux sociaux pour le meilleur et pour le pire. La nécessaire hiérarchie de l’information et la mise en perspective des faits doivent rester une des fonctions de notre profession. Il en va du maintien d’un espace commun de l’information sans quoi le complotisme et l’invasion des fake news vont continuer à prospérer. Ce qui peut nous conduire à terme à une mise en danger de notre vie démocratique.