Mon royaume pour un cheval est un contre-pied. Contre-pied à cette expression de Richard III, pièce écrite par Shakespeare, qui choisit d’abandonner son royaume contre un cheval pour assouvir sa vengeance.
Le Théâtre des Crescite, lui, fait front depuis sa création pour initier les jeunes générations au classique et il n’est pas question de les laisser tomber. Tout est affaire d’adresse. Alors dans cette version dénudée de Roméo et Juliette, sans décor et sans lumière, les 3 comédiens n’utilisent que quelques accessoires pour transcrire à la scène la plus belle des histoires d’amour. Mais tout ceci n’est qu’un prétexte pour évoquer Shakespeare et sa langue. Au moyen d’apartés qui rythment le spectacle, de recontextualisations historiques et sociales, on y découvre les conditions de travail du dramaturge. Une plongée fantastique dans Londres au XVIe siècle avec pour toile de fond Juliette et son Roméo.