L’histoire de la marche est vaste : elle s’étend des débuts de la pensée et de la philosophie à l’épopée des cortèges de lutte pour les droits sociaux. Finalement, la première chose que l’on apprend, c’est à marcher, souvent avant même de parler.
Dans l'histoire de l'art contemporain, la figure de l'homme qui marche est devenue dépositaire de plasticités singulières. Pas à pas, le corps mobile a contribué à un processus d’inventions, et le flâneur est venu poser une différence significative dans le monde. De Francis Alÿs à Laurent Tixador, de Jiri Kovanda à Mircea Cantor, les artistes ont mis en images la conscience d’une autre durée existentielle, dans la ville ou en pleine campagne.