Génie inégalé, Beethoven demeure le compositeur qui a marqué un tournant historique dans l’art de la composition, qu’il a su exprimer avec une maîtrise suprême et une extraordinaire puissance d’invention dans ses symphonies, sa musique de chambre et ses sonates pour piano. L’Ensemble instrumental de la Mayenne, sous la direction de Mélanie Levy-Thiébaut, a souhaité le célébrer et lui rendre hommage à l’occasion de la Folle journée et pour les 250 ans de sa naissance.
La romance en fa majeur (opus 50) est la plus célèbre et la plus jouée, elle fut écrite en 1802 et parut cette même année à Vienne. C’est un adagio cantabile dont la forme est voisine de celle du rondo : le thème principal en est d’un grand lyrisme. Il s’assortit d’un thème secondaire énergique en fa mineur qui module pour se résoudre en ré mineur. Le dialogue entre soliste et orchestre ramène en final le thème principal.
Elegischer Gesang est une courte pièce de Ludwig van Beethoven écrite pour quatuor à cordes et quatre voix mixtes. Elle s’appuie sur un texte d’Ignaz Franz Castelli (1781-1862). Bien qu’elle ne soit publiée qu’en 1826, elle date de 1814 et est dédiée au Baron Johann Baptiste von Pasqualati d’Osterberg, ami et patron du compositeur. C’est l’une des pièces les moins connues de Beethoven et elle n’a été que peu souvent exécutée ou enregistrée. L’Ensemble instrumental de la Mayenne sera accompagné pour l’occasion par un chœur, constitué de chanteurs amateurs du département, sous la direction de Désirée Pannetier.
Symphonie Iéna est découverte par Fritz Stein en 1909 dans les archives de la société de concerts de Iéna, d’où l’origine du nom. Stein pensait qu’il s’agissait d’une œuvre de jeunesse de Beethoven et mettait en avant une certaine ressemblance stylistique dans la préface de la partition. Beethoven avait écrit qu’avant la composition de sa Symphonie No 1, il a essayé d’écrire une symphonie en ut majeur en utilisant la Symphonie No 97 de Joseph Haydn comme modèle ; en effet il est facile de trouver des similitudes entre la Symphonie Iéna et la Symphonie No 97 de Haydn d’où la méprise. Une enquête passionnante à découvrir.
Réservation : Le Théâtre de Laval à partir du samedi 14 décembre.
Durée : 45 min