Sous ces pseudonymes, se trouve un couple d’artistes mayennais, Pascal et Odile Nedjaaï. Sexagénaires assumés, ils manifestent leur liberté d’autodidactes dans leurs créations. Les étranges têtes en béton cellulaire de Naï sont sublimées par l’empreinte du temps qui a laissé le soleil, le vent et la pluie déposer une patine naturelle et un soupçon de végétation. En toile de fond, les tableaux d’Elido figurent des pans de murs délavés où restent accrochés des lambeaux de papier ou des éclats de mosaïque. Les œuvres se répondent dans une scénographie poétique et épurée où une réflexion sur le temps qui passe trouve toute sa place au sein d’un édifice deux fois millénaire que sont les Thermes.