Des marionnettes volantes animées par des courants d’airs s’envolent et nous emmènent dans un monde féerique. Phia Ménard offre un spectacle lumineux et d’une beauté à couper le souffle. Simplement enchanteur.
Une quarantaine de personnages multicolores s’élèvent à la verticale, aussi légers que des bulles, aussi délicats que des ballerines, aussi vifs que des feux follets. Les danseurs sont des créatures translucides qui évoluent au gré d’une tornade invisible, créée à partir de ventilateurs. Emportées par ce souffle, les petites créatures colorées s’animent, dansent, tournoient, voltigent sur l’air du Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, le faune devenant ici «foehn», vent transalpin sec et chaud. Un mystérieux personnage évolue au milieu de ces êtres fragiles et joue avec. De petites histoires se nouent : une danseuse étoile apparaît, puis le corps de ballet, un combat… Entre jonglage, théâtre d’objets et danse, petits et grands se laissent emporter par ce conte sans paroles d’une étonnante poésie.