Autodidacte, énarque, Kaar Kaas Sonn est un grand gaillard d'origine tchadienne. Il aurait pu faire carrière dans un ministère… Marquée par les horreurs de la guerre, son enfance est bercée par les mots d'un vieux dico. Sa jeune carrière administrative se heurte aux magouilles de la coopération. Aujourd'hui, Kaar Kaas Sonn vit de ce qu'il aime : enseigner, écrire et chanter.
On naît quelque part. Dans le pays de Flavien Kobdigué, alias Kaar Kaas Sonn, on préfère acheter des armes à la France que des livres pour les écoles. «Chez nous, on achète le sucre au morceau, pour le thé. Le marchand les enveloppait dans des cornets de papier journal. J'ai appris à lire sur ces coupures poisseuses et froissées. Dès que je ne comprenais pas un mot, j'allais chez mon oncle pour qu'il m'explique. J'étais tout le temps rendu chez lui, et j'ai fini par lui casser les pieds. Alors il m'a donné son dictionnaire, un vieux Larousse tout corné et dont les pages se détachaient. J'avais 11 ans. J'ai passé des heures et des heures à le potasser, ce dico».
Nature est son cinquième album, paru en 2019. Il est accueilli pour la première fois au musée de Jublains pour un concert acoustique, accompagné de sa seule guitare.
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