Jean-Louis Murat bâtit, depuis quatre décennies, une œuvre à la fois singulière, copieuse et incomparable dans l’Hexagone. Le chanteur à la discographie pléthorique revient à une veine plus classique mais non moins complexe avec ce nouvel album.
Enfant du rock et de la musique noire américaine qui remodèle les genres, Jean-Louis Murat fait référence dans son dernier album «Il Francese» au maréchal de l’Empire et Roi de Naples, un conquérant comme lui. Cet album est un mélange de mélodies, d’envolées poétiques et de machines. L’homme est inspiré. Un homme en liberté qui renoue avec des sons plus organiques et dessine son portrait, composite explorant ses racines aussi bien réelles qu’imaginaires. Il convoque à la fois les indiens, les cow-boys et les grands espaces américains que l’Italie où il voudrait vivre. Un duel d’identités que le trio sur scène magnifie à merveille, proposant un mélange de pop synthétique, de rock, d’indus et de hip-hop. Et puis il y a la voix si singulière, un chant doucement désabusé, spirituel et amusé.