Nés sous X.
Le silence est parfois la meilleure arme défensive. Mais dans certains cas, il peut conduire au drame. Un enfant qui décroche, subitement anxieux ou dépressif, ne se détecte pas soudainement, quand celles et ceux qui l’ont conçu respectent leurs devoirs d’éducation et de préparation à sa vie d’adulte, et ne vivent pas leur travail parental comme une insupportable responsabilité. Il y a cinquante ans, l’instituteur était en France le notable du village, le professeur la référence respectée du savoir et de l’apprentissage. Ils sont aujourd’hui devenus les cibles récurrentes de l’incurie. Les écrans ont des vertus pédagogiques. Sans maîtrise, ils sont une arme de destruction massive. Les pouvoirs et services publics ont pour mission de mettre à disposition les outils d’épanouissement, d’émancipation et de garantie de nos libertés collectives. Les familles, appuyées par la solidarité nationale, celle de veiller pleinement au comportement de leur progéniture. Et de ne pas laisser un mineur isolé errer sur les réseaux sociaux ou dans les rues tard le soir. Avec «Preum’s», programmé au festival J2K, la compagnie Art Move Concept pose son regard sur le besoin adulte d’être mis en avant et met son énergie au service d’un retour à l’enfance.
En octobre, les regards se croisent dans les cinémas et les collèges mayennais. Ubu est tyran en Afrique. Deux femmes issues d’un milieu populaire font une sortie de route. Un chanteur-président prend le pouvoir et impose un programme écologique ambitieux. Les œuvres d’art se mettent à parler quand d’autres s’avèrent comestibles. Les virtuoses déchaînent le classique. Les bons vivants dégustent en musique. L’art dramatique inquiète les Français. Les petits bonheurs sont à fleur de scène. La boum est mémorable pour le jeune public. L’ogre est en papier. La nature cagole les ânesses, chèvres et vaches. La science est à la fête. L’Europe s’escalade. Le train devient un modèle. Les archives s’exposent. La terre tremble.
L’essentiel n’est pas de sortir mais de bien sortir.