Paru en 1952, Requiem des innocents est le premier livre de Louis Calaferte, écrivain majeur auquel on doit également Septentrion et La Mécanique des femmes. Puisant dans ses (douloureux) souvenirs d’enfance, l’écrivain développe ici un récit d’apprentissage à la dure, porté par une langue drue, puissante, dont la virulence et la truculence évoquent Céline ou Cendrars. Marquée à vie par le livre, Virginie Despentes a proposé à ses amis musiciens de Zëro, groupe de rock prospectif et abrasif, de relever avec elle le défi d’une adaptation pour la scène.