Phia Ménard interroge une fois de plus l’individu, le corps mais au travers du déracinement, de l’exil et d’un chez soi à reconstruire ou que l’on vous impose. Un semblant de sécurité qui peut vite prendre l’eau, au propre comme au figuré...
Cette performance est née de la commande de la Documenta 14 de Kassel en juillet 2017. Cette exposition d’art contemporain qui se tient tous les cinq ans en Allemagne et à Athènes pour l’édition 2017, a proposé le thème suivant aux artistes invités : «Apprendre d’Athènes/Pour un parlement de corps». Phia Ménard s’inspire du Parthénon, temple qui abritait le trésor de la cité à Athènes et construit en direct une maison de protection pour l’Europe, tout en carton. La fragilité de ce refuge gigantesque évoque immédiatement les camps de réfugiés et leurs abris temporaires, dans l’attente d’une reconstruction. Toujours dans un rapport très physique à la matière, la guerrière Phia Ménard se bat inlassablement contre les éléments.