«L’enfant éternel» est un roman, «une entaille faîte dans le bois du temps». Philippe a perdu Pauline, sa fille de quatre ans atteinte d’un cancer, un an plus tôt. Il nous raconte cette dernière année passée auprès de sa fille qui fut «la plus belle de toute sa vie». Nous traversons avec lui ce chemin de l’écriture de l’indicible perte qui l’amène à convoquer les souvenirs de tendresse partagée tout en se révoltant contre la fatalité et les hypocrisies de la société face à ceux qui sont appelés à mourir. Grâce à Pauline, il découvre l’accès au monde de l’imaginaire qui le fait s’envoler avec Peter Pan vers ce pays où on ne grandit pas, où le temps n’a pas de prise. Parce que le drame est là, nous avons cherché dans l’œuvre à mettre en jeu ce qui était sur le papier, à libérer la parole du romancier pour qu’elle traverse le corps de l’acteur. Celui qui est sur scène est «notre » représentation de l’auteur, qui se fait acteur et donne corps à un roman.